À l'heure où plus de 16 millions de Canadien sont branchés sur les sites de médias sociaux, le Bureau de la concurrence veut dénoncer la publicité frauduleuse et trompeuse diffusée sur les Twitter et Facebook. L'organisme vient de clore une période de repérage intensif sur l'internet pour identifier les pubs qu'on y trouve. Prochaine étape: on examinera plus en profondeur leur provenance et leur contenu. «C'est une initiative faite sur une base annuelle à l'invitation du Réseau international de contrôle et de protection des consommateurs (RICPC), explique Gabrielle Tassé, conseillère principale en communications du Bureau de la concurrence. Cette année, on a spécifiquement ciblé la pub sur les réseaux sociaux.»

En 2008, une opération de ratissage des sites internet proposant des traitements de guérison miraculeux a mené à de bons résultats, selon le Bureau de la concurrence. «Quatre-vingt-seize pour cent des sites ciblés que nous avons approchés par la suite se sont conformés volontairement à la loi (sur les pratiques commerciales), en rectifiant ou en retirant certaines informations, par exemple», mentionne Gabrielle Tassé.

Le Bureau de la concurrence n'a pas de données spécifiques sur les plaintes se rapportant à la publicité trompeuse sur les médias sociaux. Plus généralement, l'organisme soutient que 95% des 9534 plaintes déposées en 2007-2008 en étaient de fausses représentations et de publicités trompeuses.

Spécifiquement au Québec, l'Office de protection du consommateur (OPC) ne rapporte pas de plaintes à cet effet. «Cela dit, en ce qui a trait à la publicité, quel que soit le medium utilisé, la Loi sur la protection du consommateur s'applique au Québec», affirme Jean-Jacques Préaux, porte-parole de l'OPC.

Pour l'instant, dans un communiqué diffusé hier, le Bureau de la concurrence énumérait des conseils pour éviter aux consommateurs de se faire piéger «par les escrocs dans internet». Parmi ceux-ci: installer un logiciel de sécurité informatique réputé, se munir d'un filtre à pourriels, se méfier de tout message d'origine inconnue et non sollicité et prendre garde aux publicités trop alléchantes. Car, comme l'écrit le Bureau, «si elles vous semblent trop belles pour être vraies, c'est sans doute le cas!»