Les ventes de logements anciens aux États-Unis se sont stabilisées en août après trois mois de baisse consécutifs à l'expiration d'un crédit d'impôt qui soutenait le marché immobilier, selon des chiffres publiés jeudi.

Les reventes de logements ont fortement rebondi après leur point bas de juillet mais restent très faibles, indiquent ces données de l'Association nationale des agents immobiliers américaine (NAR).

La NAR a estimé le volume du marché à 4,13 millions de transactions en rythme annuel, soit 7,6% de plus que le mois précédent (en données corrigées des variations saisonnières).

La remontée de l'indice de la NAR est conforme aux prévisions des analystes, qui attendaient un rythme de 4,10 millions de reventes de logements par an, selon leur prévision médiane.

Les ventes de logements anciens étaient tombées en juillet à leur plus bas niveau depuis 1995. Malgré leur rebond, le niveau d'activité du marché est resté très faible en août: il était inférieur de 19% à celui d'août 2009, indique la NAR.

Les principaux indicateurs immobiliers ont chuté aux États-Unis après l'arrivée à expiration fin avril d'un crédit d'impôt accordé aux acheteurs d'un logement.

Ce dispositif fiscal avait permis d'enrayer la chute des prix des logements et des transactions.

Comme les chiffres de la NAR, les indicateurs de la construction de logements pour août publiés mardi par le département du Commerce sont apparus en hausse, mais toujours très faibles.

Le Ministère doit publier vendredi les données concernant les ventes de maisons neuves en août, lesquelles pourraient confirmer que le trou d'air provoqué par l'expiration du crédit d'impôt est passé.

Les analystes attendent une progression de l'ordre de 5,5% de cet indicateur tombé en juillet à son plus bas niveau depuis 1963 au moins.

Les économistes s'accordent néanmoins pour dire que la reprise du marché du logement - maintes fois annoncée et reportée - sera particulièrement lente.

Malgré le niveau très favorable des taux d'intérêts immobiliers, la demande «reste faible», note Patrick Newport, économiste du cabinet IHS Global Insight.

«Nous ne prévoyons pas que les chiffres des ventes empirent, mais simplement une longue ascension permettant de sortir d'un trou profond», ajoute-t-il.

«Les ventes de logements s'améliorent, mais le secteur reste pris dans une grave récession», estime pour sa part Joel Naroff, de Naroff Economics Advisors. Selon lui, il faudra peut-être attendre «un an ou deux» avant de voir les ventes remonter à un niveau «convenable».