Le National Post a offert des indemnités de départ volontaire à tous ses employés dans le cadre d'une série de coupures budgétaires mises en oeuvre par les nouveaux propriétaires, Postmedia Network, qui tentent de diminuer les frais d'exploitation du journal.

Une porte-parole de Postmedia Network, Phyllise Gelfand, a confirmé que les employés avaient reçu vendredi un message à cet effet. Ils ont une semaine pour prendre leur décision.

Mais selon Mme Gelfand, cela ne signifie pas que ceux qui accepteront l'offre de l'entreprise médiatique y seront forcément admissibles.

«Les plans de départ volontaire sont des outils qui sont disponibles au moment d'entreprendre la révision du budget et de la stratégie en vue de la prochaine année fiscale», a-t-elle déclaré.

Ce programme d'indemnités de départ volontaire pourrait permettre aux employés du National Post d'obtenir trois semaines de salaire pour chaque année de travail jusqu'à concurrence de 125 000 $, stipule une note de service interne dont La Presse Canadienne a obtenu copie.

«Les changements structurels et les enjeux auxquels fait face l'industrie nous obligent à revoir nos opérations et nos processus. Notre principal objectif est d'améliorer l'efficacité de nos opérations, de réduire nos frais d'exploitation tout en se positionnant afin de préparer notre avenir», ont indiqué les dirigeants de la compagnie dans un message envoyé aux employés.

«La main d'oeuvre est notre principale dépense», ont fait valoir les gestionnaires avant d'ajouter que ces indemnités se voulaient une tentative d'ajuster la structure des coûts de l'entreprise à un modèle d'affaires changeant.

Le National Post est publié depuis novembre 1998. Des employés de l'ancienne chaîne de quotidiens Southam, elle-même absorbée par Canwest, s'étaient joints à la nouvelle publication.

Le consortium Postmedia Network a ensuite été formé à partir des quotidiens de Canwest. Il est présentement dirigé par Paul Godfrey, l'administrateur général du National Post.

M. Godfrey a clairement indiqué qu'il souhaitait voir l'entreprise exploiter des journaux principalement sur des plateformes numériques tout en continuant à imprimer des copies papier, une meilleure source de revenus.

Un peu plus tôt ce mois-ci, avant d'offrir ces indemnités de départ volontaire, Postmedia Network avait commencé à supprimer des emplois dans ses autres quotidiens.

Des programmes d'indemnités de départ avaient notamment été envoyés aux employés à temps plein du Ottawa Citizen. L'entreprise leur proposait quatre semaines de salaire pour chaque année de travail jusqu'à concurrence de 150 000 $. Des assurances médicales et dentaires étaient également offertes pour les trois mois suivant le départ des travailleurs.

Postmedia Network Inc a fait des offres similaires aux employés de ses autres journaux, incluant le quotidien montréalais The Gazette, le Victoria Times Colonist, le Vancouver Sun, le Edmonton Journal et le Calgary Herald.

De plus, 50 employés ont été renvoyés du Edmonton Journal et du Calgary Herald.

Ces suppressions d'emploi surviennent un mois et demi après que la compagnie d'environ 5500 employés eut émergé de la protection de la cour contre ses créanciers.

Postmedia Network est la plus grande entreprise médiatique au pays compte tenu de l'importance de la diffusion de ses publications.