Les parties patronale et syndicale du secteur de la construction ont bon espoir de s'entendre avant l'échéance fixée au 30 août pour le déclenchement d'une grève générale.

Alors que les pourparlers reprendront lundi, Donald Fortin, le porte-parole de l'Alliance syndicale qui représente les travailleurs québécois de la construction, estime qu'il est dans l'intérêt de tout le monde de s'entendre avant d'être forcé de recourir à une grève générale.

M. Fortin souligne d'ailleurs que la rencontre de jeudi entre les deux parties a permis une reprise du dialogue. Les discussions ont notamment porté sur les avantages sociaux, un dossier cher au syndicat.

Même son cloche du côté de l'Association de la construction du Québec, qui a dénoncé la semaine dernière les fermetures de chantiers un peu partout au Québec.

Le président de l'Association, Gilbert Grimard, suggère d'ailleurs au syndicat d'écouter ses membres, qui ne veulent pas d'une grève, selon lui.

M. Grimard estime que les deux parties sont près d'un règlement et croit qu'il suffit que celles-ci fassent preuve de «bonne volonté». Il demande d'ailleurs à ses vis-à-vis d'adopter une attitude d'ouverture.

L'inverse, dit-il, nuirait non seulement à l'industrie et à ses travailleurs mais à l'ensemble des acteurs impliqués dans les chantiers puisque plusieurs municipalités ont des échéances à respecter pour terminer leurs travaux.

L'Alliance syndicale a indiqué samedi qu'elle émettra des directives «claires» à ses membres au sujet de l'exercice des moyens de pression. Vendredi, M. Fortin avait soutenu qu'il n'avait pas demandé à ses membres de quitter les chantiers alors ceux-ci étaient encore perturbés pour une troisième journée consécutive.

Il avait répété que si des travailleurs quittent les chantiers, c'est qu'ils en ont ras-le-bol.