L'échec d'un programme public d'aide aux propriétaires immobiliers en difficulté aux États-Unis n'a fait que devenir plus patent, cinq mois après une tentative du gouvernement pour y remédier, selon des chiffres publiés vendredi par le département du Trésor.

Selon ces chiffres, environ 630 000 (soit 48%) des 1,3 million de propriétaires qui avaient obtenu une réduction, provisoire ou permanente, de leurs échéances de prêt avec l'aide de l'État ont vu ce dispositif annulé.

Le Trésor a relevé trois raisons principales: l'incapacité du propriétaire à honorer ses engagements financiers, l'absence de certaines pièces, ou des irrégularités (le logement n'étant pas la résidence principale, ou un emprunteur ayant fait une fausse déclaration sur ses revenus).

Le programme d'aide aux propriétaires en difficulté avait été lancé par le président Barack Obama en mars 2009, deux mois après son entrée en fonctions. Son objectif à l'origine était d'éviter la saisie à 7 à 9 millions de ménages.

Face à la proportion de demandes de modification des conditions de remboursement rejetées, le gouvernement avait annoncé un an plus tard des ajustements.

Il avait demandé aux banques partenaires de vérifier plus attentivement les nouveaux dossiers soumis à l'État, ce qui les a poussées à réexaminer les dossiers plus anciens.

Le secrétaire adjoint au Trésor Herbert Allison s'est refusé à parler d'un échec. Les propriétaires qui sont sortis de ce programme «se font aider d'une autre manière», comme en consultant un conseiller financier ou en négociant directement avec leur banque, a-t-il affirmé lors d'une conférence téléphonique.

Il s'est félicité de la stabilisation ces derniers mois de prix de l'immobilier qui avaient commencé à baisser en 2006.