Le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux États-Unis a baissé de manière inattendue après sa forte remontée de la semaine précédente, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Travail à Washington.

Le ministère a recensé le dépôt de 457 000 nouvelles demandes d'allocations dans le pays du 18 au 24 juillet (en données corrigées des variations saisonnières), soit 2,4% de moins que la semaine précédente, pour laquelle il a revu sa première estimation en hausse.

Cette baisse n'a pas permis de compenser totalement la poussée des inscriptions de la semaine précédente : l'indicateur n'a pas retrouvé son niveau de la semaine close le 10 juillet (427 000 nouveaux chômeurs) qui l'avait vu repasser sous la marque des 440 000 pour la première fois depuis le début du mois de février.

Le niveau élevé des nouvelles inscriptions traduit les difficultés de l'emploi américain, dont le président Barack Obama a fait sa priorité nationale au début de l'année.

La persistance d'un chômage élevé (9,5% fin juin) couplée à une croissance molle a fait ressurgir les craintes d'une rechute de l'activité qui torpillerait la reprise de l'économie américaine entamée pendant l'été 2009.

Le niveau très bas de l'inflation ravive de plus l'hypothèse d'une éventuelle déflation aux effets dévastateurs.

Sans minimiser ces risques, le président de la banque centrale (Fed), Ben Bernanke, estime que la croissance devrait se poursuivre à un rythme modéré, et que le chômage devrait décroître très lentement.

Il a dit tenir son institution prête à prendre de nouvelles mesures pour empêcher que ces risques ne se réalisent, mais juge inutile d'agir pour l'instant.