Le déficit commercial des États-Unis a continué à grimper en mai, selon des chiffres publiés mardi par le département du Commerce à Washington, les échanges de l'économie américaine avec le reste du monde montrant une certaine robustesse.

En données corrigées des variations saisonnières, le déficit a augmenté pour le deuxième mois de suite, à 42,3 milliards de dollars contre 40,3 milliards en avril (chiffre révisé). Les analystes tablaient sur un recul, pensant que les échanges allaient se replier comme le mois précédent.

Au contraire, leur volume total a augmenté de 2,7% par rapport au mois précédent, après une baisse de 0,6% en avril.

Les importations (194,5 milliards de dollars) sont au plus haut depuis octobre 2008, et les exportations (152,3 milliards) au plus haut depuis septembre 2008.

Le déficit commercial des États-Unis, qui avait chuté à grande vitesse entre l'été 2008 et le printemps 2009 sous l'effet de la crise économique mondiale, est nettement reparti à la hausse depuis. Sur un an, il a crû de 70%.

En mai, le déficit de la balance des produits pétroliers s'est pourtant nettement réduit, à 21,5 milliards de dollars contre 24,4 milliards le mois précédent, grâce à une baisse à la fois du volume de pétrole importé (-5%) et du prix du baril (76,93$ en moyenne, contre 77,13$ en avril).

La hausse des importations est particulièrement sensible dans les biens de consommation (+7,0%) et les véhicules (+12,8%), mais aussi les biens d'investissement (+5,4%).

Par pays, des chiffres qui ne sont pas corrigés des variations saisonnières, le déficit s'est légèrement réduit avec le premier partenaire commercial, le Canada (2,3 milliards de dollars). Mais il s'est creusé avec le deuxième, la Chine (22,3 milliards).

Avec la zone euro, il s'est également creusé, à 5,2 milliards de dollars, dont 0,6 milliard avec la France, huitième partenaire des États-Unis.