Des analystes croient que le boom de l'emploi tire à sa fin au Canada.

Alors que presque tous les indicateurs économiques pointent vers le bas depuis quelques mois, il semble que le plus important de tous - la quantité d'emplois que crée l'économie - a été insensible aux forces naturelles.

Le gain de 25 000 emplois réalisé en mai a été jugé décevant uniquement parce qu'il était comparé aux 109 000 postes ajoutés à la main-d'oeuvre du pays le mois précédent.

Néanmoins, les économistes s'attendent maintenant à ce que même le marché canadien du travail reprenne son souffle, ce qui pourrait se refléter dans les données sur l'emploi que rendra publiques vendredi Statistique Canada pour le mois de juin. Si ce n'est ce mois-ci, ce sera le suivant.

Les spécialistes s'attendent en moyenne à ce que 15 000 emplois aient été ajoutés à l'économie canadienne le mois dernier, ce qui serait le total le moins élevé observé depuis décembre. Certains économistes ne seraient pas étonnés que des postes aient été perdus en juin.

La journée de mardi a apporté de nouveaux éléments de preuve d'un retour sur terre de la croissance économique, en forte hausse durant la dernière partie de 2009 et au début de cette année. Statistique Canada a en effet annoncé que la valeur des permis de bâtir émis par les municipalités avait chuté de 10,8% en mai, par rapport au mois précédent.

Récemment, les données sur les dépenses des consommateurs, le logement, les achats de voitures et les exportations ont toutes été inférieures aux attentes.

L'indication la plus remarquable d'un ralentissement de l'économie est survenue en avril, alors que le produit intérieur brut (PIB) n'a montré aucune amélioration par rapport au mois précédent. Ce résultat faisait suite aux augmentations de 0,6% et 0,5% observées en mars et février, respectivement.