Le chanteur et militant Bob Geldof a craint mardi que l'économie mondiale ne soit retombée en récession, tout en accusant les dirigeants du G20 d'être restés inactifs lors de leur sommet de juin à Toronto au Canada.

«Nous ne sommes pas tirés d'affaire, et je pense que nous sommes dans un double creux. Si ce n'est pas une récession, alors pourvu que Dieu nous aide quand ce sera vraiment le cas», a indiqué M. Geldof à l'AFP en marge d'une conférence sur l'investissement à Londres.

Il a jugé que le G20 de Toronto s'était distingué par son inaction : «C'était un G20 de transition, et je crois qu'il n'y a pas eu d'effort pour parvenir à quoi que ce soit de concret. On dirait qu'il y a une sorte de complaisance, beaucoup de gens pensent qu'on en est sorti et ils n'y a pas de sentiment d'urgence», a-t-il déploré.

M. Geldof, qui mène depuis de nombreuses années un combat en faveur des plus défavorisés de la planète, a estimé que le prochain G20 en Corée du Sud à l'automne sera «peut-être un peu plus substantiel», «une fois que les gens auront réalisé que l'économie mondiale est boîteuse».

«Ce n'est pas en exportant qu'on va résoudre le problème, car si tout le monde dit que la réponse, c'est les exportations, eh bien qui est-ce qui va acheter la marchandise?», s'est-il demandé, appelant à penser «mieux et plus clairement».

À Toronto, les leaders du G20, qui représentent les grands pays développés et émergents de la planète, se sont mis d'accord sur un train de mesures destinées à réduire les déficits, stimuler la croissance et faire revenir la stabilité sur les marchés financiers.