Le studio de cinéma Lions Gate s'est doté d'un régime des droits des actionnaires - ou «dragée toxique» - pour se prémunir contre toute tentative non sollicitée de prise de contrôle, après que l'investisseur milliardaire Carl Icahn ait révélé qu'il détient maintenant une participation de 33,9% dans l'entreprise.

M. Icahn tentait depuis des mois d'obtenir une participation majoritaire dans le studio, dont le siège social se trouve à Vancouver. Son offre de 7$ venait à échéance mercredi.

Les activités de Lions Gate se déroulent depuis Santa Monica, en Californie. Le studio est notamment connu pour la série de films d'horreur «Saw».

Lions Gate a expliqué, vendredi, que la dragée toxique cible spécifiquement les investisseurs qui tenteraient d'obtenir une participation majoritaire en achetant de petits blocs d'actions à la fois, plutôt qu'en faisant une offre générale aux autres actionnaires.

Le régime de droits accordera à chaque actionnaire le droit d'acheter à rabais une action pour chaque action qu'il détient. Ce privilège d'achat entrera en vigueur seulement si un actionnaire acquiert une participation de 38% ou plus dans Lions Gate.

Cela permettrait aux actionnaires de gonfler le nombre d'actions en circulation et rendrait une prise de contrôle très difficile, voire impossible.

M. Icahn a fréquemment remis en question les décisions des responsables de Lions Gate, allant jusqu'à affirmer qu'ils poussent l'entreprise à la faillite.

De son côté, Lions Gate a demandé à ses actionnaires de rejeter l'offre de M. Icahn, la qualifiant de financièrement inadéquate, de coercitive et d'opportuniste.