Le premier ministre Stephen Harper rejette la suggestion de ses fonctionnaires d'éliminer les allègements fiscaux pour l'exploration pétrolière, a appris la Presse Canadienne.

Au dernier Sommet du G20 à Pittsburgh, les pays membres se sont entendus pour examiner les cas où les gouvernements subventionnaient la consommation et la production de fossiles combustibles, puis éliminer ces subventions.

Au Canada, le ministère des Finances a recommandé que M. Harper donne l'exemple et abandonne les allègements fiscaux qui encouragent la production de pétrole et de gaz naturel.

Mais une fuite dans les documents devant être remis dimanche au moment de la présentation du communiqué final du groupe du G20 démontre que M. Harper a plutôt opté de continuer comme avant.

Selon ces documents, le «plan d'action» du Canada concernant les fossiles combustibles consiste principalement à supprimer progressivement les coûts toujours grandissants pour la production de sables bitumineux.

Annoncée il y a quelques années, cette mesure est passée à la vitesse supérieure dans le budget de 2010.

«Si le Canada n'entreprend pas de réformes, cela éliminera la nécessité de coordonner une action internationale, quoique justifier l'inaction pourrait s'avérer stimulant si d'autres décident d'agir», pouvait-on lire dans une note adressée au ministre des Finances Jom Flaherty en mars dernier.

Le Canada a souvent été accusé d'être un sempiternel traînard concernant l'écologie, et les sables bitumineux ont été la cible de campagne internationale aux Etats-Unis ou en Europe, où ils sont vus comme des huiles sales.

Le Canada a d'ailleurs été « honoré» à plusieurs reprises comme «fossile du jour» au dernier Sommet sur le climat à Copenhague.