Les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté contre toute attente pour la deuxième semaine de suite aux États-Unis, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Travail à Washington.

Le ministère estime que 472 000 nouvelles demandes d'allocations ont été déposées dans le pays du 6 au 12 juin soit 2,6% de plus que la semaine précédente.

Cette progression va à l'encontre du pronostic des analystes. Ceux-ci pensaient que les chiffres du ministère feraient apparaître une baisse des nouveaux chômeurs et le dépôt de 450 000 dossiers en une semaine, selon leur prévision médiane.

L'indicateur du ministère est remonté à son plus haut niveau depuis la mi-mai.

Les États fédérés (qui participent à la collecte des chiffres) «ont fait part d'augmentations des demandes d'allocations dans le secteur manufacturier, la construction et l'éducation», a indiqué à la presse un membre de la division des statistiques du ministère.

Le ministère a revu en hausse ses chiffres de la semaine précédente, qui révèlent désormais une progression des nouveaux chômeurs et non une baisse comme il l'avvait indiqué initialement.

Le nombre de nouveaux chômeurs avait atteint un pic fin mars 2009 avant d'entamer une descente jusqu'au début du mois de février, où il avait touché un point bas, à 439 000 nouvelles demandes d'allocations.

Depuis cette date, il fluctue à la hausse ou à la baisse, sans direction claire. Il n'est pas repassé sous la barre des 450 000 depuis la semaine qui s'est achevée le 8 mai.

Le taux de chômage aux États-Unis était de 9,7% fin avril, et les offres d'emplois et les embauches restent faibles.

Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a estimé le 9 juin qu'il faudrait «un temps considérable pour retrouver les quelque 8,5 millions d'emplois qui ont été perdus en 2008 et 2009».