Le Conference Board du Canada attend une hausse modeste des bénéfices de l'industrie canadienne des services de technologie de l'information en raison de faibles augmentations des prix et des coûts croissants.

La note de conjoncture du printemps 2010 relative à ces industries préparée par le Conference Board rappelle toutefois que les industries des services de technologie de l'information ont émergé de la récession avec des bilans relativement solides.

L'économiste Maxim Armstrong a expliqué que l'industrie a été soutenue, pendant la récession, par des nouveautés comme les téléphones intelligents et la télévision numérique, de même que par l'utilisation de plus en plus répandue des services sans fil.

À mesure que l'économie reprendra des forces, ajoute-t-il, la croissance de la demande de services dans cette industrie s'accélérera.

Il prévient toutefois que la concurrence limitera les hausses de prix que pourront exiger les entreprises de télécommunication et d'informatique. Les nouveaux arrivants sur le marché sans fil canadien devraient également forcer les fournisseurs de services téléphoniques à juguler l'escalade des coûts et à investir dans de nouvelles technologies.

Dans l'industrie des télécommunications, les bénéfices ont tout juste dépassé les niveaux de 2008 pour atteindre 7 milliards l'année dernière.

Cette année, on s'attend à ce que les coûts augmentent de 5% en raison de la hausse des taux d'intérêt et d'une plus forte majoration des salaires, ce qui fera chuter les bénéfices à 6,7 milliards. Les bénéfices recommenceront à augmenter en 2011, mais il faudra attendre 2013 pour qu'ils retrouvent leur sommet de 2009.

Les perspectives de l'industrie de la conception de systèmes informatiques, qui comprend le développement et la gestion de logiciels et de sites Web, ainsi que les services de soutien informatique, sont elles aussi assombries par d'importantes augmentations des coûts. Même si on prévoit une hausse des recettes cette année, la croissance attendue des coûts fera reculer les bénéfices de l'industrie à 1,3 milliard - un troisième repli annuel consécutif.