Réunis en congrès international à Montréal, les principaux régulateurs des marchés boursiers ont convenu qu'ils devaient mieux surveiller certains intervenants financiers qui, alors qu'on les considérait secondaires, se sont avérés des facteurs considérables de la récente crise financière.

Il s'agit notamment d'acteurs financiers comme les fonds de spéculation, les agences de notation de crédit et même les firmes de vérification comptable qui auraient été trop peu surveillés jusqu'à maintenant par les commissions de valeurs mobilières (CVM).

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«L'attention du monde s'est tournée plus jamais vers les régulateurs financiers, en conséquence de la pire crise financière de notre vie. Or, une page d'histoire vient d'être tournée lors de ce congrès à Montréal, avec le plus important ajout de priorités communes depuis des années» a indiqué Jane Diplock, présidente du Comité exécutif de l'Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV).

Mme Diplock a fait ce commentaire à l'ouverture de la portion publique du congrès de l'OICV, qui se poursuit jusqu'à ce soir au Palais des congrès de Montréal.

En fait, les quelque 700 participants à ce congrès, tous des dirigeants d'une centaine de CVM de partout dans le monde, étaient réunis en séances techniques depuis dimanche soir.

Mais c'est hier et aujourd'hui qu'ont lieu des tables rondes de discussions entre des dirigeants de CVM qui sont ouvertes aux autres intervenants financiers ainsi qu'aux médias.

Et d'emblée, hier, on indiquait que les travaux effectués à huis clos depuis lundi avaient mené à la plus importante addition de priorités communes depuis plus de 10 ans de congrès annuel de l'OICV.

En vue du G8

Par ailleurs, ces priorités établies par l'OICV servent ensuite de principale toile de fond aux discussions en matière de régulation financière qui ont lieu dans des organisations internationales de premier plan comme le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et les sommets de chefs d'État des pays du G8 et du G20.

À ce titre, l'hôte principal du congrès à Montréal, Jean St-Gelais, président de l'Autorité des marchés financiers du Québec (AMF), était manifestement satisfait de la tournure des discussions.

D'autant que ces progrès surviennent à deux semaines des prochains sommets du G8 et du G20 à Toronto, qui aura lieu à la fin de juin.

Le congrès se poursuit aujourd'hui avec des interlocuteurs très attendus comme Mary Shapiro, présidente de la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine, et Gary Cohn, président de Goldman Sachs. Il s'agit de la banque d'investissement de Wall Street réputée la plus influente du monde, mais qui est néanmoins poursuivi pour fraude par les autorités américaines.