La confiance des consommateurs américains a enregistré en mai son troisième mois de hausse consécutif, l'indice de l'institut Conference Board publié mardi augmentant nettement plus que prévu.

Cet indice, à 63,3 contre 57,7 en avril, est à son plus haut niveau depuis septembre 2008. Les analystes attendaient une amélioration moins marquée, à 58,3.

Cet indice, «même s'il reste faible par rapport à sa moyenne historique, semble gagner de l'élan», a relevé le Conference Board.

«Les chiffres de la confiance montrent une économie qui est toujours en phase de reprise et ne sera pas détournée de ce chemin par la crise de la dette publique en Europe», a estimé Steven Ricchiuto, de Mizuho Securities.

D'après Theresa Chen, de Barclays, «on peut s'attendre à ce que la confiance des consommateurs continue à se redresser de manière plus durable au cours de l'année avec la poursuite de la reprise économique».

Les consommateurs sont en effet beaucoup plus optimistes sur leur avenir que sur la situation actuelle.

L'amélioration de l'indice global vient surtout de la hausse de celui portant sur la situation des six mois à venir, qui est à son plus haut niveau depuis août 2007, à 85,3, tandis que l'indice mesurant la situation actuelle est à 30,2.

Parmi les 5000 ménages interrogés jusqu'au 18 mai, 23,5% attendent de «meilleures conditions économiques» dans six mois, contre 11,5% qui en prévoient de «pires».

Ils sont désormais plus nombreux à prévoir «plus d'emplois» dans six mois (20,4%) que «moins d'emplois» (17,7%), alors que l'inverse était vrai jusqu'en avril. Et la proportion de ceux qui trouvent les emplois «difficiles à obtenir» aujourd'hui (43,6%) a baissé pour le quatrième mois consécutif.

«La hausse est largement répandue et l'amélioration du solde entre les réponses "emplois difficiles à obtenir" et "emplois abondants" laisse croire à des perspectives positives pour le marché du travail en mai», a souligné Thomas Julien, de Natixis.

En revanche, les consommateurs restent pessimistes pour leurs revenus dans six mois, 16,6% craignant une baisse (après 16,7% en avril), contre 11,3% espérant une hausse (après 10,5% en avril).

Pour Ian Shepherdson, cela devrait se constater encore ces prochains mois. «L'indice des attentes est extrêmement sensible au cours des actions, donc nous ne prévoyons pas que sa progression affichée aujourd'hui persiste», au vu des soubresauts de la Bourse de New York, a-t-il prévenu.