Montréal est la deuxième ville canadienne où les entreprises sont le moins imposées et la quatrième sur 41 villes du monde, révèle une étude rendue publique mercredi par la firme KPMG.

Le Canada se classe quant à lui deuxième sur les 10 pays où les entreprises sont le moins imposées.

Intitulé «Special Report: Focus on Tax», le rapport évalue la compétitivité fiscale de 95 villes de 10 pays, en se concentrant sur 41 grands centres (plus de 2 millions d'habitants). On y compare aussi le fardeau fiscal des entreprises : l'impôt sur les bénéfices, l'impôt sur le capital, les taxes de vente, les taxes foncières, les diverses taxes d'affaires (municipales) et les coûts de main-d'oeuvre prévus par la loi.

Sur les 41 grandes villes du monde dont il est question dans le rapport, Vancouver se classe au premier rang; Montréal est quatrième et Toronto cinquième. Des villes mexicaines occupent les deuxième et troisième positions.

Montréal est remontée au classement depuis l'étude réalisée en 2008, alors qu'elle était sixième sur un groupe similaire de 35 grandes villes du monde.

Un dirigeant de KPMG, Denis Lacroix, a expliqué par voie de communiqué que depuis quelques années, l'administration fédérale réduit ses taux d'imposition sur les sociétés, ce qui a permis à Montréal d'améliorer sa position cette année.

Le rapport compare le fardeau fiscal des entreprises dans divers pays et différentes villes au moyen d'un indice de «fardeau global», exprimé en pourcentage des taxes totales payées par les entreprises américaines. Plus un score est bas, plus les taxes imposées aux entreprises sont basses.

Selon cet indice, avec un score de 60,3, Montréal se compare favorablement à des villes de l'Est américain comme New York (101,9), Philadelphie (88,9) et Boston (87,9). Elle se mesure aussi favorablement à Toronto (67,6).

On note un avantage semblable pour Vancouver (50,5), comparativement à Seattle, son pendant aux États-Unis, dont le score s'élève à 92,1.

Bien qu'elles n'aient pas été incluses dans la liste des 41 grandes villes visées par le rapport, d'autres métropoles canadiennes se comparent favorablement à leur pendant américain. C'est le cas de Halifax (55,2) et de Bangor, Maine (84,6), par exemple. Parmi les autres villes québécoises qui font bonne figure au classement, mentionnons Sherbrooke (44,1) et Québec (54,0).

Au classement mondial, le Mexique arrive en tête, le Canada est deuxième et les Pays-Bas sont en troisième place. Viennent ensuite l'Australie, le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Allemagne, l'Italie, le Japon et la France.

Dans l'industrie de la fabrication, le Canada est deuxième, avec un score de 67,7; Vancouver, Toronto et Montréal se rangent parmi les cinq premières.

Dans le secteur des services en gestion et en TI, le Canada est encore une fois deuxième, après le Mexique, et les mêmes trois grandes villes canadiennes sont de nouveau parmi les cinq premières.

Pour ce qui est du secteur de la recherche et du développement, Montréal, première parmi les villes nord-américaines, se retrouve deuxième au classement mondial, derrière Melbourne en Australie.