La diffusion en semaine des journaux américains, pris dans une vague de faillites et de réduction des effectifs, a continué de chuter, perdant 8,74% sur un an pendant le semestre achevé fin mars, selon les chiffres officiels publiés lundi.

Le bureau d'audit de la diffusion (ABC) a cependant noté que le rythme de la dégradation s'était ralenti: durant les six mois précédents (avril-octobre 2009), la chute avait atteint 10,62%.

John Sturm, le directeur général de l'association américaine des journaux (NAA), a jugé ces chiffres «sans surprise», mais il a souligné qu'ils «n'illustraient pas tout ce qu'il y a à dire sur la vitalité du secteur des journaux».

«Près de 100 millions d'adultes continuent à lire un quotidien imprimé tous les jours, et 168 millions d'adultes ont lu un journal imprimé ou dans sa version internet durant la semaine écoulée», a-t-il souligné dans un communiqué.

Parmi les 25 plus gros quotidiens des États-Unis, le Wall Street Journal (groupe News Corp) a été le seul à voir augmenter la diffusion de ses numéros du lundi au vendredi (+0,5%), à 2,09 millions d'exemplaires.

Cette bible des milieux d'affaires, qui a lancé lundi une cahier spécial consacré à l'actualité new-yorkaise, est l'un des rares journaux américains à faire payer la consultation de son site internet, et ses abonnements internet sont comptés dans les chiffres publiés lundi.

Pour USA Today, le deuxième quotidien le plus lu aux États-Unis, la diffusion a chuté de 13,58%, à 1,83 millions d'exemplaires, tandis que le New York Times a perdu 8,47% de son lectorat à 951 063 exemplaires - restant devant le Los Angeles Times (-14,74% à 616 606 exemplaires) et le Washington Post (-13,06% à 578 482 exemplaires).

Quelques journaux locaux ont progressé, comme le Naples Daily News en Floride, dont la diffusion a bondi de 21,76% 77 565 exemplaires, ou le Toledo Blade en Ohio (+6,30% à 117 704 exemplaires).