Les grands-parents ou retraités qui jouent les baby-sitters ou font du bénévolat génèrent 1,2% du PIB en Italie avec leur travail non rémunéré, selon une étude diffusée mercredi par l'Institut de recherche économique Ires et le syndicat CGIL.

Environ 4,7 millions d'Italiens de plus de 55 ans donnent un coup de main pour la garde des enfants, soutiennent des personnes dépendantes ou effectuent d'autres tâches utiles à la société, selon cette étude qui chiffre à 18,3 milliards d'euros par an la valeur économique de ce travail «gratuit».

L'apport économique concernant la seule activité de baby-sitting représente jusqu'à 13,8 milliards d'euros par an dans un pays où 64% des jeunes Italiens sont gardés à un moment ou un autre par leurs grands-parents, «un rôle social sans égal en Europe», selon cette étude.

Sur 6,9 millions de grands-parents en Italie, seuls 963 000 ne s'occupent jamais de leurs petits-enfants, note l'étude.

«Les grands-parents se substituent aux crèches, aux écoles maternelles et remplacent d'autres sercices manquants qui devraient être financés par le Fonds national pour la non auto-suffisance», soit 3 millions de personnes en Italie, a souligné devant la presse Carla Cantone, responsable du syndicat SPI Cgil.

Selon l'étude, l'aide gratuite apportée par les grands-parents donne la possibilité à 800 000 femmes italiennes de travailler ce qui non seulement permet à ces familles de sortir d'une situation de pauvreté, d'accroître leurs revenus mais aussi d'améliorer leur niveau d'instruction.

«Les retraités sont une grande ressource pour le pays, ils pallient des services inexistants, qui existent en quantité limitée ou sont peu efficaces et pour cette raison il faudrait réévaluer les niveaux des retraites», a estimé Mme Cantone.

Car «sur un total de 23 millions de retraités en Italie, 6 millions touchent une pension inférieure à 700 euros et sur ce total, 4 millions donc la majorité perçoit moins de 500 euros par mois», a ajouté la responsable syndicale.