L'opérateur téléphonique américain AT&T (T) a publié mercredi un bénéfice net en repli de 20,8% sur un an au premier trimestre, à 2,48 milliards de dollars, un résultat supérieur aux attentes compte non tenu du coût fiscal de la réforme du santé.

AT&T, qui compte une très forte proportion de personnel syndiqué dont il prend en charge l'assurance médicale après la retraite, avait annoncé le mois dernier que cette réforme alourdirait ses charges de 995 millions de dollars.

Hors cet élément exceptionnel et rapporté au nombre d'actions, le bénéfice revient à 59 cents, alors que les analystes en attendaient 54.

Le chiffre d'affaires consolidé du groupe s'établit à 30,6 milliards de dollars, à peine en hausse sur un an (+0,3%).

«AT&T continue à mener le rythme de l'internet mobile, le vecteur numéro un de croissance pour la société, et notre réseau mobile maintient des performances élevées, avec des marges améliorées (..) et globalement une saine croissance des revenus», s'est réjoui PDG Randall Stephenson, cité dans un communiqué.

L'opérateur, distributeur exclusif de l'iPhone d'Apple aux Etats-Unis, a fait état d'un nombre record de nouveaux abonnés à ses services de téléphonie mobile au premier trimestre, avec un gain net de 1,9 million d'abonnés, pour un total de 87 millions d'abonnés, ce qui le rapproche encore du numéro un américain du secteur, Verizon.

En outre il s'agit d'abonnés particulièrement rentables, car adeptes des téléphones multifonction: les recettes tirées de la transmission de données sur les réseaux mobiles ont bondi de 29,8% sur un an à 4,1 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires total de la téléphonie mobile de 12,85 milliards de dollars, en hausse de 10,3%.

La téléphonie vocale fixe a poursuivi son déclin (-12% à 7,48 milliards de dollars), mais les liaisons internet fixes ont progressé de 5,6% à 6,63 milliards de dollars.