Le groupe de pharmacie et de produits d'hygiène personnelle Johnson & Johnson (JNJ) a publié mardi un bond de 29,1% de son bénéfice net pour le premier trimestre, à 4,526 milliards de dollars, mais révisé en légère baisse sa prévision annuelle en raison de l'effet de change.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 1,29 dollar, un peu au-delà des attentes des analystes (1,27 dollar).

Sur l'année, la prévision de bénéfice courant par action a été ramenée de 4,80 à 4,90 dollars, contre une fourchette de 4,85 à 4,95 dollars annoncée en janvier, «pour refléter les récents changements dans les taux de change des devises étrangères». Le marché table pour sa part sur 4,90 dollars.

Le PDG William Weldon a souligné que le bond du bénéfice avait été obtenu «en dépit d'un énorme rappel de produits et de l'expiration de brevets. Nous sommes positionnés pour la croissance à venir», a-t-il assuré.

Au total, les ventes ont progressé de 4% à 15,631 milliards de dollars, juste au-dessus des attentes (15,62 milliards de dollars), en dépit d'un reflux de 5% des ventes aux États-Unis (à 7,662 milliards de dollars).

Le groupe a cité ses parques Neutrogena, Aveeno, et Le Petit Marseillais, ainsi que les médicaments anti-allergie Zyrtec et les lotions buccales Listerine parmi les ventes phares du groupe.

En revanche un rappel massif de quelque 500 lots de médicaments très courants, annoncé en janvier, et la dévaluation du bolivar vénézuélien ont pesé sur les résultats. En outre, les résultats d'un médicament contre la migraine et l'épilepsie, le Topamax, et ceux du Risperdal, contre la schizophrénie, ont souffert de la concurrence nouvelle d'équivalents génériques.

Au total, les ventes de produits pharmaceutiques ont reflué de 2,5% sur un an à 5,6 milliards de dollars. Les ventes de produits de grande consommation ont bénéficié de l'effet de change, sans lequel elles se seraient affichées en baisse de 3,7%.