Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) estime qu'on ne doit pas permettre la venue de propriétaires étrangers dans les secteurs canadiens des télécommunications et de la diffusion.

Le président du CRTC, Konrad von Finckenstein, a indiqué à un comité de la Chambre des communes que d'autoriser la propriété étrangère dans ces secteurs risquerait de transformer l'industrie des communications du Canada en industrie de «filiales».

Lors de son discours du Trône, le mois dernier, le gouvernement fédéral a manifesté son désir d'ouvrir les secteurs des télécommunications et de la téléphonie sans fil à la concurrence étrangère. Il n'a toutefois pas mentionné les télédiffuseurs.

M. von Finckenstein estime qu'avec la convergence et les nouveaux médias, il ne sera plus possible de distinguer les deux.

Certaines entreprises canadiennes oeuvrent maintenant dans les secteurs de la diffusion et des télécommunications, tandis que les nouveaux médias permettent au contenu télévisuel d'être visionné en ligne ou sur des appareils portables, en plus d'être interactif.

M. von Finckenstein est d'avis que si des distinctions pouvaient être faites dans le passé, elles ne s'appliquent plus aujourd'hui.

Le président du CRTC est d'accord avec l'objectif du gouvernement d'accroître la concurrence dans ce secteur, mais il n'irait pas jusqu'à autoriser une propriété étrangère majoritaire.