Elle est derrière un nombre important de projets architecturaux marquants, surtout à Montréal, mais aussi à Québec et à Toronto. Le Quartier international de Montréal, le Centre CDP Capital, le Quartier des spectacles, le Belvédère du Vieux-Port de Montréal, la Maison du Jazz, le Centre d'excellence de l'Université York, le réaménagement de la rue Gould à Toronto, voilà quelques-uns des mandats confiés à Renée Daoust et son équipe.

La liste est impressionnante. Le nombre de prix récoltés pour les projets conçus par cette architecte montréalaise de 48 ans et son équipe l'est tout autant. Curieusement, Renée Daoust semble presque mal à l'aise lorsqu'on souligne ses succès. Tous les gens qui la connaissent vous le diront, Renée Daoust est modeste. Sans doute trop, ajouteront ses amis. Lorsqu'on lui demande, par exemple, si elle éprouve une certaine fierté lorsqu'elle traverse un des lieux qu'elle a réalisés, Renée Daoust paraît étonnée de la question. « Je ne pense pas de cette façon, répond-elle. Ce qui me fait plaisir, c'est de voir vivre les endroits que j'ai conçus. C'est lorsque, par exemple, je vois des gens au Centre CDP Capital et que ces gens me disent que c'est un endroit où ils se sentent bien. C'est ça qui me motive, beaucoup plus que la fierté. »

Si on ne permettait qu'un mot pour décrire Renée Daoust, il faudrait choisir le mot « intense ». Cette femme toute menue est une passionnée d'architecture. Il faut voir comme elle s'anime lorsqu'elle explique ses projets. Son regard s'allume, ses mains délimitent les espaces qu'elle décrit. Elle ponctue ses phrases de hochements de tête, ce qui l'oblige assez souvent à se replacer les cheveux derrière les oreilles. À l'exception d'une ligne de crayon khôl soulignant son regard, Renée Daoust ne porte pas de maquillage. Ses cheveux sont droits, sans artifice. Cette architecte est à l'image de ses projets : simple, sobre et résolument contemporaine.

De l'urbain à l'objet

« Je suis le mouton noir de la famille », dit-elle quand on veut savoir d'où lui est venu son goût pour l'architecture. Mouton noir, car chez elle tout le monde a un lien avec les sciences de la santé. Elle est née d'un père médecin et d'une mère infirmière. L'une de ses soeurs est aussi médecin, alors que l'autre est comptable, mais a épousé un médecin. Son attrait pour l'architecture lui est venu d'un de ses oncles.  Il avait confié à un architecte la construction de son chalet à Saint-Anicet: « Pour moi, il n'y avait rien de pareil. Je trouvais ça incroyable, le rapport avec l'espace. C'était à la fois intrigant, confortable, empreint de créativité. C'était un monde qui se révélait à moi. J'ai toujours voulu faire ça. »

Mieux comprendre la ville, son tissu urbain, comment elle est habitée, ce sont là les éléments sur lesquels se base l'agence fondée en 1988 par Renée Daoust et son associé Réal Lestage. L'agence Daoust Lestage compte aujourd'hui 23 personnes. Son slogan : de l'urbain à l'objet. « Il y a toute une série d'interventions dans une ville, nous on appelle ça des couches. »

Vous voulez en connaître plus sur Renée Daoust? Nous vous invitons à lire l'article intégral de Michèle Boisvert, accessible gratuitement en ligne sur le site du magazine Premières en affaires.