La consommation des ménages aux États-Unis a augmenté en février pour le cinquième mois consécutif, selon des chiffres publiés lundi par le département du Commerce, confirmant la reprise des dépenses des Américains.

Ces dépenses de consommation ont progressé de 0,3% en février, comme prévu par les analystes.

Mesurée sans tenir compte de l'inflation, cette hausse est la plus faible de de ces cinq mois de progression, qui avait commencé en octobre. Mais en tenant compte de l'inflation (nulle sur ce mois), elle est la plus forte depuis novembre.

«Dans l'ensemble, les dépenses de consommation corrigées de l'inflation sont sur la voie d'une hausse juste au-dessus des 3% au premier trimestre, ce qui serait la plus forte en trois ans, et bien mieux que les 1,6% du quatrième trimestre», a calculé Nigel Gault, d'IHS Global Insight.

La hausse des achats des ménages a été marquée dans les biens non durables (+0,7%) et les services (+0,3%), mais la consommation de biens durables a baissé (-0,4%).

Le revenu disponible des ménages (après impôts et charges sociales) a été stable en février, après une baisse de 0,2% en janvier. Les analystes attendaient une légère progression (+0,1%).

«Les faibles gains dans les salaires ont été le problème. Cela doit changer si l'on veut que les ménages soient en mesure de continuer à dépenser», a relevé l'économiste indépendant Joel Naroff.

Le taux d'épargne des ménages est tombé à 3,1%, son plus bas niveau depuis octobre 2008.

«Il semble que les consommateurs accroissent toujours leurs dépenses en utilisant leur épargne», a commenté Thomas Julien, de Natixis. Il prévoit une poursuite de cette tendance tout au long du premier semestre, «soutenue pendant quelque temps par l'effet des transferts de l'État et la légère amélioration du marché du travail».

Un coup de pouce aux revenus pourrait en effet venir de la reprise de l'embauche, désespérément faible alors que le rythme des licenciements a fortement ralenti.

Les chiffres de l'emploi et du chômage en mars sont attendus vendredi, et la plupart des économistes prévoient que l'économie américaine se sera remise à créer des emplois en masse, pour la première fois depuis 2007.