Le nouveau joueur de l'industrie du sans-fil Public Mobile tentera de gagner le coeur des consommateurs qui n'ont pas déjà un téléphone cellulaire avec un service de base sans contrat qui lui permettra d'éviter une concurrence directe avec les fournisseurs établis.

«Nous visons la classe ouvrière, les Canadiens d'origine étrangère qui composent la vaste majorité des 30 pour cent des Canadiens qui n'ont pas de téléphone cellulaire», a expliqué le chef de la direction Alek Krstajic lors d'un entretien.

Public Mobile a ouvert ses premiers commerces de détail jeudi à Toronto et à Montréal, pour y vendre des téléphones cellulaires de base avant le lancement de son réseau, dans les deux villes, à la mi-mai.

Ses offres comprennent un service de 40 $ par mois, sans contrat, pour un service voix et messages-textes. Cependant, les clients devront payer leur combiné, dont les prix s'établissent entre 70 $ et 180 $.

La société torontoise est un des nouveaux joueurs à entrer sur le marché du sans-fil, dominé par Rogers [[|ticker sym='T.RCI.B'|]] , Bell [[|ticker sym='T.BCE'|]] et Telus [[|ticker sym='T.T'|]] .

Le service sans fil Wind Mobile, de Globalive, a été lancé en décembre, mais n'est pas offert au Québec.

S'il ne s'attaque pas de front aux trois entreprises établies, M. Krstajic a admis jeudi que Public Mobile pourrait voir une certaine concurrence de leurs marques à rabais, soit Fido, Solo et Koodo.

Un autre nouveau joueur, Mobilicity, devrait lancer son service dans les mois qui viennent, tandis que celui de Vidéotron, filiale de Quebecor, devrait être lancé cet été.

Public Mobile n'a pas conclu d'accord d'itinérance avec d'autres fournisseurs de services sans fil, ce qui signifie que ses abonnés ne pourront utiliser leur téléphone que sur son réseau de Toronto et de Montréal.

Les clients qui s'abonneront à Public Mobile avant le lancement de son service se verront offrir un service gratuit d'appels interurbains illimités à vie, qui ne coûte pas trop cher au fournisseur mais est très «précieux» aux yeux des clients, a fait valoir M. Krstajic.

Le patron de l'entreprise s'attend à doubler le nombre de magasins à Montréal et Toronto d'ici le mois de mai. Actuellement, 10 boutiques ont ouvert leurs portes à Montréal, contre 15 dans la métropole canadienne.