Les prix à la consommation sont restés stables aux États-Unis en février, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail à Washington.

Ils n'ont pas varié par rapport à janvier (en données corrigées des variations saisonnières), a indiqué le ministère alors que les analystes estimaient que les prix avaient augmenté de 0,1%.

Cette stabilité de l'indice des prix à la consommation est le résultat d'un léger renchérissement des produits alimentaires et non énergétiques compensé par une baisse des prix des produits énergétiques, de 1,7%.

Bien que ceux-ci restent en hausse de 14,4% sur un an, l'inflation en glissement annuel a ralenti à 2,1% en février, contre 2,5% le mois précédent, ce qui reste légèrement supérieur au niveau maximum de 2,0% jugé souhaitable par la banque centrale (Fed).

Hors alimentation et énergie, l'indice des prix à la consommation dit de base n'a que très légèrement augmenté, de 0,1% par rapport à janvier.

Le ministère fait remarquer que l'inflation de base était en février de 1,3% en glissement annuel, «son plus bas niveau depuis février 2004».

La Fed a estimé mercredi à l'issue d'une réunion de politique monétaire que les menaces d'inflation étaient quasi inexistantes aux États-Unis et que cela devait lui permettre de continuer à maintenir un taux directeur «extrêmement bas» aussi longtemps que possible pour soutenir la reprise de l'économie américaine entamée à l'été.

La Fed a abaissé son taux directeur à quasi zéro en décembre 2008. Cette politique a pour but de diminuer au maximum le coût de crédit afin de favoriser l'activité économique. Bien que celle-ci se renforce progressivement, elle devrait rester encore lente en 2010, estime la Fed.

Un autre rapport publié jeudi par le ministère du Travail montre que le salaire horaire moyen réel a augmenté de 0,1% sur un mois en février, soit autant que le mois précédent. Étant donné l'absence d'inflation en février, cela traduit un ralentissement de la hausse des salaires, à 0,1% contre 0,2% en janvier.