Le tribunal qui supervise la restructuration de Canwest Global a accepté le rachat de l'entreprise par Shaw Communications (T.SJR.B).

Le câblodistributeur de Calgary a indiqué que son offre a été acceptée en dépit du dépôt, à la toute dernière minute, d'une offre rivale appuyée par la famille Asper.

Catalyst Capital Group était à la tête de la nouvelle offre en compagnie de la famille fondatrice de Canwest, les Asper, et deux anciens dirigeants de Rogers Communications - dont John Tory, qui a aussi été à la tête du parti progressiste-conservateur de l'Ontario.

L'offre de Catalyst était deux fois plus généreuse que celle de Shaw.

Le tribunal a néanmoins décidé d'appuyer l'offre de Shaw, puisqu'elle avait déjà été acceptée par un groupe de créanciers et par la compagnie.

L'investissement de Shaw devra toutefois être encore entériné par divers intervenants, dont certains créanciers et le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes.

Shaw devra aussi s'entendre avec la banque d'affaires américaine Goldman Sachs concernant la participation de Canwest dans certaines chaines de télévision spécialisées.

En vertu de cette entente, Shaw détiendra au moins 20% des actions ordinaires de Canwest et 80% de ses actions avec droit de vote. Canwest demeurera une entreprise à part entière, avec son propre conseil d'administration et sa propre équipe de gestionnaires.

L'entente permettra à Shaw de mettre la main sur 11 stations de télévisions locales à travers le pays, en plus de chaînes spécialisées comme Showcase, MovieTime et HGTV.

En vertu de la proposition de Catalyst, le chef de la direction de Canwest, Leonard Asper, serait devenu président non-cadre de la société fondée par son père, tandis que le rôle de chef de la direction aurait été attribué à Rael Merson, un ancien président et chef de la direction de Rogers Broadcasting.

L'offre de Catalyst était évaluée à 120 millions $, soit deux fois plus que celle de Shaw, et lui aurait donné 32% des actions ordinaires de Canwest et le contrôle des actions avec droit de vote.

Un avocat de Shaw avait indiqué que l'entreprise n'était pas disposée à prolonger son offre au-delà de vendredi.

Canwest, dont le siège social se trouve à Winnipeg, doit des milliards de dollars à ses créanciers et fonctionne sous la supervision des tribunaux depuis l'an dernier.