Le pendant du taux d'endettement est le taux d'épargne. Sans surprise, il est en chute libre depuis 30 ans. Il est passé de 15% du revenu personnel disponible en 1980 à 3,1% en 2009, selon les chiffres de Desjardins.

Catastrophe? Il faut voir. «Le taux d'épargne n'est pas un bon indicateur, soutient l'économiste principal au Mouvement Desjardins Mario Couture. J'aime bien me rabattre sur l'épargne accumulée et sa croissance.» L'épargne des Québécois s'accroît régulièrement, au rythme moyen d'environ 5% par année depuis 1998 - quoiqu'en chute de 8,5% en 2008.

Par contre, Mario Couture ne se réjouit pas que seulement 30% des ménages qui ont accumulé des droits de cotisation dans l'année cotisent à leur REER. «De ce côté, il pourrait y avoir plus d'épargne, de précautions.»