La ville d'Avignon a annoncé mardi la transformation, d'ici fin 2012, de l'ancienne prison Sainte-Anne, établissement du XIXe siècle au pied du palais des Papes, en un hôtel de luxe Marriott, une première en France selon la mairie.

«Le prix de vente est de 2 millions d'euros pour un montant des travaux estimé à 36 millions», a déclaré la maire UMP Marie-Josée Roig lors d'une conférence de presse, précisant que la plus-value de 1 million d'euros réalisée «sera entièrement réinvestie en faveur de la réhabilitation du quartier».

La société Generim, qui a été retenue pour le projet, a indiqué avoir conclu un accord de partenariat avec le groupe hôtelier américain Marriott International pour gérer le futur établissement de 90 chambres, doté du label «4 étoiles».

Le chantier devrait démarrer fin 2010, une fois toutes les opérations administratives obtenues, avec pour objectif une ouverture à la clientèle début 2013.

Cette décision marque l'aboutissement d'un long processus. En 2005, la ville d'Avignon avait déjà lancé une consultation en vue de la transformation de la prison, vidée de ses détenus deux ans auparavant, en un hôtel.

Quatre projets réunissant des investisseurs, de grandes chaînes hôtelières, des promoteurs et des architectes avaient été déposés, pour un prix du foncier oscillant entre quelques centaines de milliers d'euros et 1,1 million.

Mais en 2007, l'État a fixé le prix à 4,5 millions. «Aucun groupement n'a alors bien évidemment voulu acheter», a rappelé Mme Roig.

Face aux critiques de certains sur l'opportunité d'un tel projet, l'élue a souligné que «deux études, l'une en 2001 commandée par la ville, l'autre en 2008 commandée par l'État lui-même, ont toutes deux conclu à l'impossibilité de créer une résidence de logements».

Selon Mme Roig, Avignon, qui accueille chaque année un Festival international de théâtre, sera ainsi pourvu d'un «équipement touristique indispensable dans les années à venir».