Le déficit des comptes courants des États-Unis a progressé au troisième trimestre pour la première fois depuis un an, gagnant 10,2% par rapport au printemps pour s'établir à 108,0 milliards de dollars, a indiqué mercredi le département du Commerce à Washington.

Ce chiffre, qui traduit une hausse du besoin de financement de l'économie américaine, est conforme aux prévisions des analystes, dont le consensus médian portait sur un déficit de 107,5 milliards de dollars.

À son plus haut niveau depuis le quatrième trimestre 2008 (154,9 milliards de dollars), le déficit courant représentait 3,0% du PIB au troisième trimestre, contre 2,8% au deuxième. Il faut remonter au quatrième trimestre de 2008 pour trouver trace d'un ratio supérieur (4,3%).

Dû essentiellement au déficit commercial du pays, le déficit courant des États-Unis avait baissé de près de moitié pendant quatre trimestre d'affilée avec la crise, qui avait fait chuter les importations américaines plus que les exportations, contribuant à améliorer le solde de la balance commerciale.

Logiquement, le déficit courant est remonté sous l'effet de la hausse de 20% du déficit commercial au troisième trimestre, à 97,4 milliards de dollars, du fait de la reprise.

La hausse du déficit courant a été amplifiée par une hausse de 3% du déficit du compte des transferts courants (envoi de fonds des immigrés vers leur pays d'origine, retraites versées par les États-Unis à l'étranger, contribution aux organisations internationales et flux d'aide au développement), à 34,4 milliards de dollars.

Le ministère précise que la hausse a été due principalement à une augmentation des dons du gouvernement américain à l'étranger.

L'excédent du compte des revenus (revenus des placements et revenus des travailleurs expatriés), en hausse de 42%, à 23,7 milliards de dollars, est venu réduire le déficit.