Le plus récent biréacteur régional de Bombardier (T.BBD.B), le CRJ1000, bute à nouveau sur un pépin informatique.

Bombardier a dû interrompre le programme d'essai du nouvel appareil, ce qui devrait retarder son entrée en service d'un autre trois mois. Il s'agit d'un deuxième délai pour le CRJ1000. Et il s'agit d'un deuxième oeil au beurre noir pour Bombardier, qui doit maintenant assurer ses clients que la CSeries ne connaîtra pas le même genre de problème.

«Nous sommes très déçus», a admis hier le président de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey, à l'occasion de la divulgation des résultats du troisième trimestre .

 

En juin dernier, Bombardier a détecté un problème informatique lié au système de direction de l'appareil. Elle a réécrit le logiciel et le programme de développement a repris, avec trois mois de retard. Or, le même problème s'est présenté à nouveau en septembre. L'avionneur a donc mis en place une équipe d'experts internes et externes pour régler le pépin de façon définitive.

«Nous avons trouvé la cause», a soutenu le grand patron de Bombardier Aéronautique.

M. Hachey a fait valoir que Bombardier développera la CSeries de façon très différente, ce qui devrait minimiser le risque de tels incidents. L'avionneur testera virtuellement tous les systèmes dans un nouveau centre à Mirabel un an avant le premier vol.

Par ailleurs, la direction de Bombardier est moins certaine d'être en mesure d'annoncer de nouvelles commandes pour la CSeries avant la fin de l'exercice, le 31 janvier prochain.

«Nous avons encore la possibilité, mais c'est sûr que les semaines s'écoulent», a déclaré M. Hachey.