Les Canadiens sont plus pessimistes qu'ils ne l'étaient quant à la solidité de la reprise économique et à l'impact que cela aura sur leurs finances de même que sur leur sécurité d'emploi, démontre une nouvelle étude du Conference Board du Canada.

Le plus récent sondage mensuel de l'organisme laisse entendre que si les économistes disent croire que la récession est maintenant chose du passé, de nombreux Canadiens n'en sont pas aussi certains.

Les consommateurs affichent habituellement une confiance à la hausse lorsque les choses vont mieux. L'enquête de novembre, menée auprès de 2000 personnes, permet cependant de constater que cette confiance a chuté de 5,7 points de pourcentage par rapport au mois précédent, à 79, soit un résultat largement inférieur à celui de 100 observé avant le début de la récession, il y a un an.

La sécurité d'emploi constitue la principale source de préoccupation, ce qui n'a rien d'étonnant compte tenu du fait que 400 000 personnes ont perdu leur emploi au pays au cours de la dernière année, incluant 43 000 en octobre.

D'ailleurs, la journée de jeudi a donné lieu à d'autres mauvaises nouvelles sur le front de l'emploi. Rogers Communications a en effet annoncé la mise à pied de 3% de sa main-d'oeuvre - soit environ 900 personnes, pour la plupart occupant des postes de cadre - tandis que Bombardier rendait public le licenciement de 715 employés dans la région de Montréal.

Les résultats du sondage du Conference Board démontrent que 19,7% des répondants ont dit s'attendre à ce qu'il y ait davantage d'emplois disponibles au cours des six prochains mois, en baisse de 3,2% pour cent par rapport à octobre.

Parallèlement, 25% des personnes approchées par les sondeurs ont jugé que moins de postes seraient ouverts pendant la même période, en hausse de 1,2%.

«Les perspectives de création d'emplois continuent de miner la confiance des consommateurs», a indiqué le groupe de recherche d'Ottawa.

«Les résultats de ce mois-ci mettent en lumière à quel point la perception de la reprise économique est fragile en ce moment.»

Le sondage a également permis de constater un pessimisme accru quant aux finances personnelles.

Seulement 13,9% des personnes approchées par les sondeurs ont répondu de façon positive au sujet de l'état actuel de leurs finances. Il s'agit d'une baisse de 1% par rapport à la proportion observée en octobre.

Questionnés quant à savoir s'ils pensaient que leurs finances familiales s'amélioreraient lors des six mois à venir, 27,1% ont acquiescé, une baisse de 0,6 point de pourcentage par rapport au mois précédent.

Enfin, 25,6% ont estimé que l'état de leurs finances était pire qu'il y a six mois.