Le déficit commercial des États-Unis s'est creusé plus que prévu en septembre selon les chiffres publiés vendredi par le département du Commerce, sous l'effet d'une forte hausse des importations.

En données corrigées des variations saisonnières, ce déficit s'est établi à 36,5 milliards de dollars, alors que les économistes tablaient sur 31,6 milliards.

De 21% supérieur au chiffre d'août, ce déficit est le plus élevé depuis le mois de janvier. Mais par rapport au même mois de l'année précédent, il est en chute de 39%.

Confirmant la reprise de l'activité de la première économie mondiale, le volume total des échanges des États-Unis avec le reste du monde, qui avait très légèrement reculé en août (-0,1%), a augmenté en septembre de 4,5% par rapport au mois précédent.

Le déficit commercial américain était tombé en mai à son plus bas niveau depuis fin 1999, sous l'effet de la crise économique et de la chute des importations américaines. Depuis, ce déficit a été en hausse tous les mois excepté en août.

En septembre, les importations américaines (168,4 milliards de dollars) ont bondi de 5,8% en un mois, leur plus forte hausse depuis mars 1993. Et les exportations (132,0 milliards de dollars) ont augmenté moins vite, de 3,2%.

Le département du Commerce a relevé entre autres que les importations de pétrole brut (19,5 milliards de dollars) avaient été en septembre les plus élevées depuis octobre 2008.

Le prix moyen du baril importé, à 68,17 dollars, a été le plus cher depuis octobre 2008 également, en hausse de 5% par rapport au mois précédent, et de 74% par rapport au plus bas de février (39,22 dollars). A elle seule, la balance des produits pétroliers est déficitaire de 20,5 milliards de dollars.

La hausse des importations concerne toutes les catégories de biens, avec par ordre d'importance les fournitures industrielles (+14,6% par rapport au mois précédent), les biens de consommation (+1,9%), les biens d'investissement (+2,6%) et les véhicules (+11,5%).

Par pays, des données non corrigées des variations saisonnières, le déficit avec la Chine (22,1 milliards de dollars), deuxième partenaire commercial des États-Unis, se creuse et reste de très loin le plus élevé.

Le déficit avec le premier partenaire commercial, le Canada, est quasi stable à 1,5 milliard de dollars. Celui avec la zone euro se réduit, à 4,1 milliards de dollars, dont 679 millions avec la France.