L'équipementier en télécoms américain Cisco a publié mercredi des résultats une nouvelle fois en baisse pour le premier trimestre de son exercice 2009-10, mais annoncé qu'il pensait renouer avec la croissance de son activité dès la période novembre-janvier.

«Clairement nous avons eu un trimestre solide et nous vous fournissons une prévision solide pour le deuxième trimestre» qui vient de commencer, a souligné le PDG John Chambers lors d'une conférence d'analystes.

Les trois mois achevés le 24 octobre ont livré un bénéfice net en recul de 18,8% sur un an, à 1,787 milliard de dollars, mais ramené par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 0,36 dollar, au delà des 31 cents attendus par les analystes.

Le chiffre d'affaires affiche pour sa part un recul de 12,7% sur un an, à 9,021 milliards de dollars, bien meilleur qu'attendu par les analystes (8,74 mds) et même par le groupe (qui avait annoncé un recul de 15 à 17%), grâce à des signes de reprise presque partout dans le monde.

Pour le trimestre entamé fin octobre, le groupe table sur une augmentation de son chiffre d'affaires de 1 à 4% sur un an. Par rapport au trimestre écoulé, cela représenterait une progression de 2 à 5%, ce qui «satisfait ou dépasse les attentes en période économique normale», a indiqué M. Chambers, et représenterait une troisième hausse trimestrielle consécutive.

Cet optimisme a été bien accueilli par le marché: l'action gagnait 3,74% à 24,16 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse.

Selon le groupe, le niveau plancher des affaires a été atteint au troisième trimestre (février-avril), et le quatrième trimestre (mai-juillet) a clairement marqué le «point de retournement» et «le début d'une tendance à la hausse».

Le groupe a pourtant tenté de convaincre les analystes de ne pas se montrer «excessivement optimistes» et il a prévenu qu'il faudrait attendre février 2010 pour «extrapoler» sur les performances de l'année entière: «nous ne savons pas quelle forme prendra la reprise, ni quelle sera sa durée ou le rythme des créations d'emploi», a mis en garde M. Chambers.

Neuf mois après une restructuration qui a coûté plus de 2000 emplois, M. Chambers a toutefois annoncé des embauches «ciblées» et annoncé qu'il entendait «revenir à son mode de fonctionnement» normal. «Si nous avons des surprises, nous nous ajusterons, tout simplement», a-t-il assuré.

L'équipementier, pris d'une fringale d'acquisitions depuis plusieurs mois, a également annoncé qu'il entendait racheter pour 10 milliards de dollars d'actions dans les prochains mois.

Cela devrait lui laisser un niveau confortable de liquidités, puisqu'elles s'élevaient à 35,4 milliards de dollars le 24 octobre.

Sur la période août-octobre, le recul du chiffre d'affaires est attribuable à la baisse des ventes des produits (-16,6% en un an à 7,200 milliards), alors que celles des services augmentent (+7,4% à 1,821 milliards de dollars).