Le géant informatique américain Microsoft a annoncé mercredi une amplification de la restructuration annoncée en janvier, le conduisant à supprimer 800 emplois supplémentaires dans le monde.

Un porte-parole du groupe a confirmé à l'AFP que ces suppressions d'emplois, réparties «dans le monde entier», s'ajoutaient aux 5000 annoncées en janvier au moment de la présentation de résultats en recul.

«Cela représente la fin de l'effort annoncé en janvier par (le directeur général) Steve Ballmer», a déclaré Lou Gellos.

Ces réductions d'emplois sont relativement modestes par rapport aux 91 005 employés que comptait le groupe au 30 septembre, mais elles représentent au total la plus grosse opération de ce type dans l'histoire de Microsoft.

M. Gellos a souligné que le groupe était largement en avance sur ses plans initiaux, qui tablaient sur un achèvement en juin 2010 du plan de licenciements.

Le groupe a également souligné qu'il n'avait pas pour autant renoncé à embaucher. «Nous continuons à embaucher dans les secteurs prioritaires, mais comprenons aussi que gérer nos activités au plus près, comme toujours, pourra entraîner d'autres ajustements d'effectifs».

L'action Microsoft gagnait 2,83% à 28,32 $ vers 15h.

Après une année noire marquée par le premier recul de son chiffre d'affaires annuel, Microsoft a annoncé le mois dernier que son bénéfice net du premier trimestre de son exercice avait reculé de 18% à 3,57 milliards de dollars, et son chiffre d'affaires de 14% à 12,92 milliards de dollars.

Ce troisième trimestre consécutif de résultats en berne dépassait toutefois largement les attentes, et la direction du groupe, qui venait de lancer son nouveau système d'exploitation Windows 7, s'était montrée bien plus optimiste qu'on ne l'avait vue depuis de longs mois.

Un cadre de Microsoft chargé des relations avec les développeurs informatiques, Don Dodge, a raconté sur son blog personnel mercredi les méthodes expéditives des licenciements à l'américaine.

«Microsoft a annoncé de nouvelles suppressions d'emploi aujourd'hui, et j'en fais partie. C'était une surprise totale pour moi, et la direction n'a fourni aucune explication. C'est une procédure assez standard, essentiellement pour des raisons juridiques, mais ça m'a quand même fait froid dans le dos», a écrit M. Dodge. Il a rendu hommage à «tous les gens bien à Microsoft - vous savez qui vous êtes», et prévenu que son adresse email professionnelle disparaîtrait «dans un jour ou deux».