La Banque du Canada laisse inchangé son taux directeur à 0,25% et réitère son engagement conditionnel à le maintenir à ce niveau jusqu'à la fin du deuxième trimestre de 2010.

La Banque du Canada laisse inchangé son taux directeur au niveau historique de un quart%, réitère son engagement conditionnel à le maintenir ainsi jusqu'à la fin du deuxième trimestre de 2010 et avertit que la solidité du huard affectera la croissance économique.

En rendant publique sa décision sur les taux d'intérêt, mardi, la banque centrale canadienne a souligné que l'évolution économique et financière mondiale a été un peu plus favorable qu'elle ne l'entrevoyait dans la dernière livraison de son Rapport sur la politique monétaire - en juillet dernier -, quoique des vulnérabilités importantes subsistent.

Elle a mentionné que le Canada a lui aussi renoué avec la croissance économique, mais que la volatilité accrue et la vigueur persistante du dollar canadien ont pour effet de ralentir la croissance et de contenir les pressions inflationnistes. Le huard se situe autour de 97 cents US ces jours-ci et plusieurs économistes s'attendent à ce qu'il atteigne bientôt la parité avec le billet vert américain.

La Banque du Canada estime qu'avec le temps, la force actuelle du dollar canadien viendra plus que contrebalancer les effets de l'évolution positive observée dans l'économie depuis juillet.

Elle prévoit qu'au second semestre de l'année en cours, le taux de croissance économique sera un peu plus élevé qu'anticipé précédemment mais que, durant le reste de la période de projection, il sera légèrement inférieur en moyenne.

Ainsi, la Banque du Canada prévoit maintenant que l'économie canadienne se contractera de 2,4% cette année, avant de progresser de 3,0% en 2010 et de 3,3% en 2011.

En juillet dernier, lors de sa dernière détermination du taux directeur, la Banque du Canada prévoyait que l'économie se contracterait de 2,3% en 2009 pour ensuite progresser de 3,0% en 2010 et de 3,5% en 2011, et qu'elle atteindrait son plein potentiel au milieu de 2011.

La Banque prévoit par ailleurs que l'inflation regagne la cible de 2% au troisième trimestre de 2011, soit un trimestre plus tard qu'elle ne l'escomptait en juillet.

A la lumière de ces facteurs, la banque centrale a indiqué mardi qu'elle continuera d'offrir aux institutions financières admissibles des conditions plus souples, notamment au chapitre des prises en pension - destinées à injecter des liquidités dans les marchés - dont les échéances demeureront plus longues.

La Banque du Canada dit demeurer résolue à fournir des liquidités, en cas de besoin, pour soutenir la stabilité du système financier canadien et le fonctionnement des marchés financiers. Elle assure par ailleurs à nouveau qu'elle conserve une flexibilité considérable dans la conduite de la politique monétaire en contexte de bas taux d'intérêt.