Le groupe de médias américain New York Times a annoncé mercredi qu'il renonçait à céder le quotidien Boston Globe, ce qui selon le journal new-yorkais, indique que les offres reçues ont été jugées trop basses.

Le Boston Globe avait affirmé début juin que le New York Times, son propriétaire depuis 1993, était à la recherche d'un repreneur et que deux parties étaient alors intéressées.

Mercredi le New York Times chiffrait ces offres à environ 35 millions de dollars, sans compter le financement des retraites.

Confronté, comme le reste de la presse américaine, à l'effondrement des revenus publicitaires, à l'érosion de sa diffusion et à la migration des lecteurs sur internet, le Boston Globe, créé il y a 137 ans, a perdu 50 millions de dollars l'an dernier et pourrait en perdre 85 cette année, selon les estimations du New York Times.

Durant l'été, les salariés du quotidien de Nouvelle-Angleterre avaient accepté des sacrifices salariaux et ses finances s'étaient redressées, au point que «Arthur Sulzberger, le président du conseil d'administration, a indiqué aux salariés du Globe que le groupe ne se sentait pas obligé de vendre si le prix n'était pas satisfaisant», selon le New York Times.

M. Sulzberger, dans un mémo aux salariés bostoniens mis en ligne par le Globe, a souligné qu'il entendait toujours cependant se séparer d'un journal local, le Worcester Telegram & Gazette.