Aux États-Unis, le progrès technique bénéficie d'abord aux personnes les plus qualifiées, a déclaré jeudi Jeffrey Lacker, un des dirigeants de la banque centrale américaine (Fed), voyant dans ce phénomène l'une des explications de la montée des inégalités.

«Les inégalités de revenus progressent aux États-Unis depuis la fin des années 70. S'il y a plusieurs causes probables à cette tendance, je pense que celle qui y contribue le plus est le fait que le progrès technique bénéficie d'abord aux personnes les plus qualifiées», a déclaré M. Lacker, lors d'un discours prononcé à Washington.

«Au cours des dernières décennies, le progrès technique a amélioré la productivité des actifs qualifiés plus rapidement que celle des actifs moins qualifiés», a ajouté M. Lacker, citant une étude de la Banque de réserve fédérale de Richmond, l'antenne régionale de la banque centrale dont il est le président.

«Il en résulte que les rendements financiers de l'accumulation de compétences ont augmenté fortement», a ajouté M. Lacker, selon le texte de son allocution distribué à la presse.

«Ces compétences passent souvent, mais pas toujours, par une éducation supérieure», a estimé M. Lacker, pour qui, «la preuve est faite qu'avec le temps l'accès à l'éducation supérieure est devenu un facteur déterminant de plus en plus fortement les revenus que l'on peut espérer pendant toute une vie».