Jusqu'à 400 employés de Nortel au Canada pourraient être mis à pied à la suite de la vente de la division des services aux entreprises à l'américaine Avaya.

Nortel a, jusqu'à maintenant, refusé de fournir des détails quant à l'impact que pourrait avoir sur ses effectifs la transaction annoncée cette semaine, mais La Presse Canadienne a appris jeudi qu'environ 40% des 1000 employés de la division vendue pourraient être remerciés.

Une source familière avec l'entente a affirmé qu'il était possible que le nombre de mises à pied soit plus faible, et qu'une décision finale était attendue le mois prochain.

Un porte-parole de Nortel, Jay Barta, a estimé qu'il était prématuré de spéculer sur d'éventuelles mises à pied.

«Nous n'avons pas prévu ou pris des mesures en vue de mises à pied au sein de notre division des services aux entreprises», a-t-il affirmé depuis Richardson, au Texas.

Dans l'ensemble, Nortel compte quelque 5000 employés au Canada.

La division des services aux entreprises de Nortel - qui fabrique des systèmes de communications pour les entreprises - est principalement établie à Ottawa et Belleville, en Ontario, ainsi qu'à Toronto, dans une moindre mesure.

La nouvelle de l'entente avec Avaya a suscité la colère des employés de Nortel affectés et provoqué des spéculations au sujet d'éventuelles mises à pied massives.

Toutefois, une source, qui s'est exprimée sous le couvert de l'anonymat, a indiqué que cela n'était tout simplement pas le cas, même si elle a reconnu qu'il y avait «beaucoup d'incertitude et de discussions au sein de la boîte».

Avaya a consenti à verser plus de 900 millions US pour mettre la main sur la division de Nortel. La transaction devrait se conclure en décembre.

L'entente prévoit également que la firme du New Jersey, dont le siège se trouve à Basking Ridge, verse un montant de 15 millions US qui ira à un programme de maintien des emplois des travailleurs de Nortel.

Avaya compte environ 16 000 employés dans le monde entier.

Nortel se trouve sous la protection de la loi sur les faillites depuis janvier et se départit de ses principaux actifs un à un, dans le but d'obtenir le plus d'argent possible pour rembourser ses créanciers.

Mercredi, le ministre de l'Industrie, Tony Clement, a annoncé que le gouvernement fédéral ne s'opposerait pas à la vente, pour 1,13 milliard US, des activités de Nortel dans le sans-fil à la société suédoise Ericsson.

Nortel a par ailleurs toujours l'intention de vendre sa division montréalaise Metro Ethernet Networks, dont la valeur a été estimée par certains analystes à près de 1,5 milliard. Aucune date n'a toutefois encore été fixée pour le lancement d'un processus d'enchères ou d'un appel d'offres.