Le déficit des comptes courants des États-Unis a continué de baisser au deuxième trimestre, de 5,5% par rapport au premier, pour s'établir à 98,8 milliards de dollars, a indiqué mercredi le département du Commerce américain.

Le déficit courant était ainsi à son plus bas niveau depuis le quatrième trimestre 2001, comme trois mois plus tôt.

La baisse du besoin de financement de l'économie américaine est moins forte que ne le prévoyaient les analystes, qui tablaient sur un déficit de 92,0 milliards de dollars.

Le déficit des comptes courants représentait fin juin 2,8% du PIB américain. Il faut remonter au premier trimestre de 1991 pour trouver trace d'un ratio plus faible.

Comme depuis un an, la baisse du déficit au premier trimestre résulte avant tout de l'amélioration du commerce extérieur américain, dont le déficit a baissé de 10,2% pour s'établir à 83,0 milliards de dollars, du fait, essentiellement, de la baisse de la demande intérieure américaine avec la crise.

L'effet de ce facteur favorable a été amorti par un hausse de plus de 6% du déficit du compte des transferts courants (envoi de fonds des immigrés vers leur pays d'origine, retraites versées par les Etats-Unis à l'étranger, contribution aux organisations internationales et flux d'aide au développement), à 32,2 milliards de dollars.

Le ministère précise que la hausse a été due principalement à une augmentation des dons du gouvernement américain à l'étranger.

L'effet positif du commerce extérieur a également été amoindri par un recul de l'excédent du compte des revenus (revenus des placements et revenus des travailleurs expatriés), de 10,4%, à 16,4 milliards de dollars.

Le besoin de financement de la première économie mondiale a été comblé essentiellement par un fort mouvement de rapatriement des capitaux américains à l'étranger, de 41,9 milliards de dollars.