La Banque du Canada a laissé inchangé jeudi son taux directeur à 0,25% et réitéré son engagement conditionnel à le maintenir à ce niveau jusqu'à la fin du deuxième trimestre de 2010, invoquant un début de reprise et la maîtrise de l'inflation.

   En même temps, la banque centrale met en garde contre la persistance de la vigueur du dollar canadien. Celle-ci «demeure un risque» pour la croissance et pour le retour de l'inflation au niveau souhaité.

   La reprise dans les grandes économies est «favorisée par la mise en oeuvre de mesures de relance énergiques et la stabilisation des marchés financiers à l'échelle du globe», tandis qu'au Canada la demande intérieure se renforce, indique la banque centrale dans un communiqué.

   «L'adoption de politiques monétaire et budgétaires expansionnistes, l'amélioration des conditions financières, le renchérissement des produits de base et un regain de confiance chez les entreprises et les ménages soutiennent la croissance de la demande intérieure au Canada», dit encore la banque, en soulignant que cette évolution correspond à ses prévisions publiées en juillet.

   Aussi, «la progression du PIB pourrait être plus vigoureuse pendant le deuxième semestre de 2009 que la Banque ne l'entrevoyait en juillet».

   

   Et l'inflation devrait connaître un creux au cours du présent trimestre avant de regagner le niveau de 2 % au deuxième trimestre de 2011, «alors que se rétablira l'équilibre entre l'offre et la demande globales».

   Sous réserve de l'évolution future de l'inflation, le taux directeur devrait demeurer au niveau actuel jusqu'à la fin du deuxième trimestre de 2010 afin que l'objectif concernant le niveau d'inflation puisse être atteint, indique encore le communiqué.

   Quant à la force jugée excessive du dollar canadien, l'institut d'émission déclare adopter «une flexibilité considérable dans la conduite de la politique monétaire, dans le contexte de bas taux d'intérêt».