Le président de la Banque de réserve fédérale de Chicago, Charles Evans, a estimé mercredi que la banque centrale américaine avait évité à l'économie des États-Unis de sombrer dans la déflation et qu'elle saurait empêcher un retour en force de l'inflation.

   «Je pense qu'il est peu probable d'assister à une période de déflation ou à une répétition de la Grande Inflation» de la décennie 1970, a déclaré M. Evans lors d'un discours à New York.

   Grâce à la réponse vigoureuse des autorités monétaires pour éviter la répétition de la Grande Dépression des années 1930, «la déflation a été évitée, et, avec l'amélioration continue de l'économie, la Fed répondra de manière agressive lorsque l'on verra les pressions inflationnistes augmenter», a ajouté M. Evans, selon le texte de son discours distribué à la presse.

   M. Evans, qui dirige l'antenne régionale de la banque centrale basée à Chicago, a laissé entendre que la Réserve fédérale (Fed) pourrait être amenée à relever son taux directeur (à quasi-zéro depuis décembre) avant que le chômage n'ait commencé à baisser, afin d'empêcher la résurgence d'une inflation trop forte, et même si cela risque d'être «douloureux à très court terme».

   «De la même manière que la Fed a agi de manière responsable pour empêcher une éventuelle déflation, elle agira pour empêcher un hausse future de l'inflation au-dessus de notre objectif de stabilité des prix», a-t-il dit.

   «Malheureusement, a-t-il reconnu, cela sonne trop comme "faites nous confiance, nous savons ce que nous faisons". C'est pénible pour tout le monde, mais c'est un dilemme naturel à ce stade du cycle économique lorsqu'il est encore trop tôt pour commencer réellement» à mettre fin à l'assouplissement monétaire.

   M. Evans siège et vote cette année au Comité de politique monétaire de la Fed.