Le groupe américain de travail temporaire Manpower fait état de perspectives améliorées pour le marché de l'emploi mondial au quatrième trimestre, mais toujours négatives aux États-Unis, selon une étude publiée mardi.

Dans 17 des 35 régions ou pays concernés par l'enquête, le nombre de personnes possédant un emploi devrait progresser sur les trois derniers mois de 2009, «ce qui suggère un ralentissement des licenciements qui ont dominé les trimestres précédents», commente Manpower.

Selon le groupe, qui a interrogé 72.000 entreprises dans le monde, les vagues de recrutements devraient être les plus importantes sur les marchés émergents, l'Inde et le Brésil en tête, mais également d'autres États sud-américains et la Chine.

«Les possibilités pour les demandeurs d'emploi de retrouver un poste resteront limitées au quatrième trimestre, nos études sur le marché de l'emploi mondial ne montrant pas un mouvement de reprise», commente Jeffrey Joerres, PDG de Manpower, cité dans un communiqué.

Cependant, «la bonne nouvelle est que dans la plupart des régions apparaissent des tendances positives (...) De manière intéressante, les employeurs sur les marchés émergents sont plus optimistes que leurs homologues des économies développées», observe M. Joerres.

En revanche, les perspectives pour l'emploi aux États-Unis restent «faibles». La majorité (69%) des entreprises américaines interrogées prévoient de laisser leurs effectifs inchangés au quatrième trimestre, «ce qui suggère une certaine stabilité», poursuit l'étude.

Parmi les entreprises restantes, le nombre d'entreprises prévoyant de procéder à des suppressions d'emplois sur la même période (14%) est supérieur à celui des entreprises anticipant des recrutements (12%).

Avec ajustement des données saisonnières, les perspectives d'emploi telles que mesurées par le baromètre de Manpower enregistrent un recul de 3%, le plus bas niveau depuis leur première publication en 1962.

«Nous sommes encore à attendre une hausse solide des prévisions d'embauches qui traduirait une véritable reprise sur le marché de l'emploi», observe M. Joerres.

En Europe, les intentions de recrutements demeurent dans l'ensemble négatives, «mais n'en montrent pas moins, dans près de la moitié des pays étudiés, une amélioration par rapport aux perspectives du troisième trimestre». Toutefois, comme aux États-Unis, une majorité (80%) d'employeurs ne prévoient pas d'évolution de leurs effectifs.