L'industrie de la radio privée se porte relativement bien sur le plan de la rentabilité depuis plusieurs années déjà, souligne une étude publiée mardi par Statistique Canada.

Couvrant l'année 2008, l'étude indique que les recettes d'exploitation des radiodiffuseurs privés ont progressé de 5,6% par rapport à 2007 pour totaliser 1,6 milliard de dollars et que leurs bénéfices avant intérêts et impôts ont crû de 12,2% pour atteindre 336,5 millions.

La marge bénéficiaire avant intérêts et impôts de l'industrie a été de 21,1%, soit presque au même niveau que celui de 2005, qui avait été de 21,2% et qui a représenté le meilleur rendement affiché au cours des 30 dernières années.

Statistique Canada a fait remarquer en publiant ces chiffres que la marge bénéficiaire avant intérêts et impôts de l'industrie de la radio privée au Canada a été supérieure à 15,0% à tous les ans depuis le début de la décennie et que sa rentabilité découle en grande partie d'une réorganisation importante qui a vu l'industrie de la radio se transformer de deux façons.

Premièrement, suggère l'étude, les grandes entreprises du secteur exploitent de plus en plus de stations, particulièrement dans les plus grands marchés. Ce changement a, d'une part, permis à l'industrie de mieux soutenir la concurrence des autres médias en améliorant l'offre aux annonceurs, et, d'autre part, de mieux contrôler ses dépenses grâce aux économies d'échelle qu'apporte l'exploitation de plusieurs stations dans un même marché. C'est d'ailleurs dans les grands marchés que la radio est la plus rentable, et ce, depuis plusieurs années.

Deuxièmement, l'industrie s'est renouvelée par le transfert graduel de stations de la bande AM à la bande FM, plus populaire et plus rentable. Cette transition s'est amorcée au début des années 1990 et se poursuit toujours. Le nombre de stations AM est passé à 159 en 2008, soit 15 de moins qu'en 2007.