Le processus d'extradition d'Allemagne vers la Grèce d'un ancien directeur du conglomérat Siemens, poursuivi pour corruption, a été provisoirement interrompu, a indiqué lundi le parquet général de Munich.

L'extradition de Michael Christophorakos d'Allemagne vers la Grèce avait été autorisée par le parquet général et la cour d'appel de Munich, selon le communiqué, mais M. Christophorakos a fait appel de cette décision. C'est à présent à la cour constitutionnelle de Bavière de trancher, selon le communiqué. Une décision pourrait tomber la semaine prochaine, a précisé un porte-parole du parquet à l'AFP.

La Grèce avait lancé le 20 mai un mandat d'arrêt européen contre cet ancien directeur général de OTE, la filiale grecque de Siemens, de 1996 à 2007. Poursuivi pour corruption, ce dernier a toutefois refusé d'être extradé.

M. Christophorakos, qui a la double nationalité grecque et allemande, est soupçonné avec trois autres cadres du groupe allemand, déjà arrêtés, d'avoir versé des pots-de-vin à des responsables politiques pour décrocher des contrats avec OTE, et assurer notamment la participation du groupe au système de sécurité des Jeux olympiques.