Le Groupe Cosmos, en pleine bataille pour prendre le contrôle de la firme de communications Cossette, vient de gagner un allié de plus. La firme d'investissement Beutel, Goodman & Company, qui contrôle 7,6% des actions en circulation de Cossette, a donné son appui tacite à la proposition de Cosmos en signant une convention de blocage.

Au moment de dévoiler sa proposition pour la prise de contrôle de Cossette, le 20 juillet dernier, Cosmos avait déjà conclu une autre convention de blocage avec Burgundy Asset Management. Le groupe composé de Cosmos, Burgundy et Beutel, Goodman contrôle maintenant 37,3% de Cossette.

«Ça démontre le sérieux de notre proposition, dit le porte-parole de Cosmos, Claude Bédard. On montre aussi qu'on n'est pas assis à attendre, on continue à travailler.»

Le Groupe Cosmos mené par l'ancien vice-président de Cossette, François Duffar, a proposé d'acquérir la totalité des actions de Cossette à un prix de 4,95 $ par action, soit une prime de 45,7% sur le cours moyen de l'action dans le mois précédant l'annonce. Cosmos n'a toutefois pas fait d'offre formelle.

Un comité spécial du conseil d'administration de Cossette étudie toujours la proposition. Cosmos, à bout de patience, a demandé l'accès aux livres et dossiers de Cossette avant le 17 août (lundi).

«Si l'on ne nous accorde pas cet accès, nous réévaluerons à la fois notre prix ainsi que notre intérêt à l'endroit de la transaction», avait indiqué Cosmos dans un communiqué publié le 6 août.

Le 4 août, le conseil de Cossette a mis en place un régime de droits des actionnaires pour éviter une prise de contrôle progressive sur les marchés. Cosmos assure que la convention de blocage avec Beutel, Goodman ne contrevient pas à ce régime.

En vertu de la convention de blocage, Beutel, Goodman convient de vendre à Cosmos ses actions de Cossette au moment où l'entreprise déposera son offre officielle. Mais Beutel, Goodman garde le droit d'appuyer une offre supérieure à celle de Cosmos (offre que Cosmos peut toutefois égaler).

Cossette n'a pas rappelé La Presse Affaires hier.