Un tribunal sud-coréen a condamné vendredi l'ancien dirigeant du groupe sud-coréen Samsung Lee Kun-Hee à trois ans de prison avec sursis et une amende de 110 milliards de wons (89,2 millions de dollars) pour abus de confiance, a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

La Haute cour de Séoul a reconnu Lee Kun-Hee coupable d'abus de confiance en vue de faciliter un transfert de pouvoir illégal à son fils et héritier, Lee Jae-Yong, également dirigeant au sein du groupe.

La justice estime que M. Lee a causé des pertes de 150 milliards de wons au groupe et le parquet pourrait faire appel de cette décision s'il l'estime trop clémente.

L'ancien dirigeant du groupe avait été blanchi l'an dernier des accusations d'abus de confiance dans cette affaire, mais la Cour suprême avait fait appel de la décision.

M. Lee, 67 ans, a dirigé pendant près de 20 ans le plus grand groupe industriel sud-coréen. Il avait démissionné en avril 2008 après l'ouverture d'une enquête sur des irrégularités au sein du groupe.

En octobre 2008, l'ex-dirigeant de Samsung avait déjà été condamné à trois ans de prison avec sursis et à une amende de 110 milliards de wons pour évasion fiscale.

Samsung, et ses 59 filiales, compte 250 000 employés et représentait plus de 20% des exportations de la Corée du Sud en 2007.