Face au chômage et à la crise économique, de plus en plus de finissants américains se lancent sur le marché du travail en Chine, où les opportunités professionnelles dans les villes de Shanghai ou Pékin se multiplient, rapporte le New York Times.

Le phénomène est d'une telle ampleur que même ceux qui ne parlent peu ou pas les langues du pays, plongent sans hésiter dans l'aventure chinoise. Ces jeunes sont attirés par l'économie fleurissante de la Chine ainsi que par le coût de vie très abordable.

«Depuis quelques années, il y a vraiment un nombre croissants de jeunes professionnels qui arrivent en Chine pour trouver un emploi», a souligné au New York Times, Jack Perkowski, le fondateur de Asmico Technologies, une importante entreprise de véhicules motorisés en Chine.

Il ajoute que lorsque lui-même est arrivé en Chine en 1994, c'était l'époque de la première vague d'une exode américaine en Chine. Quinze ans plus tard, les jeunes aujourd'hui font partie de la deuxième importante vague, constate-t-il.

Que ce soit dans le domaine de l'énergie, des affaires, des jeux électroniques, de la danse, ou encore pour se partir une entreprise, le marché de l'emploi en Chine a de quoi attirer. D'ailleurs, selon le quotidien new-yorkais, de plus en plus de finissants de la prestigieuse Université de Yale se rendent en Chine pour décrocher un emploi.

D'après les données du gouvernement, le chômage en Chine dans les zones urbaines se chiffre à 4,3%. À titre de comparaison, il s'élève à 9% au Québec et est de 9,4% aux États-Unis.

Par ailleurs, les étrangers comme les américains disposent de certaines qualifications que les employeurs chinois retrouvent plus difficilement auprès de la population locale.

M. Perkowski, qui a travaillé 20 ans à Wall Street avant de s'établir en Chine, confie au New York Times que beaucoup d'entreprises chinoises souhaitent embaucher des travailleurs dont l'anglais est la langue première, afin de mieux percer le marché américain.

On lui demande même de recruter des jeunes américains qui seraient prêts à travailler en Chine, ce qui permetterait ainsi de faciliter les échanges entre des entreprises basées en Chine et les États-Unis.

Dans la situation économique actuelle, l'American Dream s'est peut-être transformé en Chinese Dream...