La Commission européenne a donné son feu vert à des plans publics d'aides aux banques européennes touchées par la crise représentant au total 31,2% du produit intérieur brut (PIB) de l'UE, selon un rapport publié lundi.

Mais un tiers seulement de ces soutiens a été mis en oeuvre mi-mai, représentant 12,6% du PIB européen, précise le rapport.

Ces chiffres recouvrent des injections de capital, mais aussi des plans de garanties publiques, des rachat d'actifs douteux... qui n'ont pas forcément été complètement utilisés. Plusieurs pays ont en effet mis en place des plans généraux d'aide, laissant les banques libres d'y avoir recours.

En outre, une grande partie correspond à des garanties, donc à de l'argent qui ne sera pas forcément dépensé par les pouvoirs publics.

Dans un précédent rapport fin juin, la Commission avait déjà estimé que les mesures d'aides publiques aux banques pourraient coûter à l'UE, dans l'hypothèse la plus pessimiste, jusqu'à 16,5% de son PIB.

La situation est en outre très variable selon les pays de l'UE.

L'Irlande a obtenu un feu vert européen pour des aides représentant 231,8% de son PIB, mais les soutiens effectivement octroyés représentent 229,4% du PIB.

En Belgique, ces niveaux sont respectivement de 92% et 26,7%, en France de 18,1% et 5,6%.

Certains pays n'ont peu ou pas utilisés les aides autorisées par Bruxelles.

C'est notamment le cas du Danemark, où les soutiens octroyés représentent seulement 0,5% du PIB, lorsque les aides autorisées par Bruxelles atteignent 259,4% du PIB.

En Finlande et en Italie, les aides autorisées (pour respectivement 27,7% et 1,3% du PIB) n'avaient toujours pas été utilisées mi-mai.

Et aucun feu vert n'a été donné pour des aides dans 9 pays: Bulgarie, Chypre, République tchèque, Estonie, Lituanie, Malte, Pologne, Roumanie, Slovaquie.

Bruxelles a autorisé jusqu'ici des recapitalisations pour 313 milliards d'euros, et des systèmes de garanties publiques pour 2900 milliards.