Les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté en juin pour le deuxième mois consécutif, de 0,4% par rapport au mois précédent, bien que leurs revenus aient nettement baissé, selon les chiffres publiés mardi par le département du Commerce.

Cette hausse des dépenses de consommation, mesurées en tenant compte des variations saisonnières mais pas de l'évolution des prix, est supérieure à celle attendue par les analystes, qui tablaient sur 0,3%. En mai, la hausse avait été de 0,1%. Les revenus des ménages, qui avaient bondi de 1,6% en mai grâce à des versements de prestations sociales et des baisses d'impôt dans le cadre du plan de relance, ont chuté de 1,3% en juin.

C'est leur plus forte baisse depuis janvier 2005, et elle est plus marquée que ce que prévoyaient les économistes, qui s'attendaient à un recul de 1,0% seulement.

Le département du Commerce a indiqué qu'en excluant ceux touchés dans le cadre du plan de relance, les revenus des ménages avaient baissé de 0,1% en juin.

Leur taux d'épargne, qui avait grimpé ces derniers mois à des niveaux jamais vus lors de cette décennie, est descendu à 4,6% du revenu disponible en juin, contre 6,2% en mai (le taux plus élevé depuis février 1995).

Ces données sont traditionnellement analysées sans être corrigées des variations de prix. Mesurées en dollars constants, les dépenses de consommation ont reculé de 0,1% en juin, et les revenus de 1,8%.

L'indice des prix lié aux dépenses de consommation (PCE) a en effet augmenté de 0,5% par rapport au mois précédent, et de 0,2% hors énergie et alimentation. Les prix de l'essence, remontés avec les cours du pétrole, ont notamment contribué à cette hausse.

Sur un an, l'indice des prix PCE hors et énergie et alimentation, qui sert de référence à la politique monétaire, est en hausse de seulement 1,5% en juin, après 1,6% en mai.

Soutenue par des mesures de relance budgétaire au printemps 2008, la consommation s'était effondrée à partir du quatrième trimestre de la même année à un rythme jamais vu depuis la récession du début des années 1980, contribuant à une chute brutale du produit intérieur brut.

En rythme annuel et sans tenir compte de l'évolution des prix, les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,1% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, après avoir baissé de 0,9% au premier trimestre, a indiqué le département du Commerce. Le revenu disponible a progressé de 4,6% au deuxième trimestre, après avoir baissé de 0,4% au premier trimestre.