La division montréalaise de Nortel Networks, Metro Ethernet Networks, est toujours à vendre et détient une technologie qui pourrait aider à satisfaire l'appétit vorace des consommateurs pour la vidéo en ligne, ont estimé hier des analystes.

Selon eux, cette division pourrait aller chercher jusqu'à 1,5 milliard de dollars.

Alors que les consommateurs regardent de plus en plus de vidéos sur Internet et téléchargent des fichiers de plus en plus lourds, les réseaux commencent à être surchargés, a expliqué l'analyste Duncan Stewart, spécialiste des technologies.

«Nous sommes devenus des mangeurs de bande passante», a poursuivi M. Stewart, qui est le directeur de la recherche et de l'analyse chez DSAM Consulting.

Nortel détient une technologie brevetée pour les réseaux de fibre optique qui sont à court de capacité, a-t-il indiqué depuis Toronto.

Contrairement à la division sans fil de Nortel - dont la liquidation avait intéressé le fabricant du BlackBerry, Research In Motion -, il n'existe pas d'acheteur potentiel canadien pour Metro Ethernet Networks, a estimé M. Stewart.

La firme de télécommunications suédoise Ericsson a remporté l'enchère pour la division sans fil, avec une mise de 1,13 milliard US. RIM avait évoqué une offre informelle de 1,1 milliard US pour la division sans fil de Nortel.

Selon l'analyste en télécommunications Eamon Hoey, certains fabricants d'équipement liés de près à Internet - comme Cisco Systems ou Alcatel-Lucent - pourraient être intéressés par Metro Ethernet Networks.

Cette division de Nortel a connu de meilleurs jours, mais elle a continué à développer sa technologie, a expliqué M. Hoey, partenaire principal chez la firme torontoise Hoey Associates.

«Nortel avait probablement la meilleure technologie au monde en 2000 et elle a continué à y investir de l'argent pour la recherche et le développement», a-t-il noté.

Les besoins en bande passante sont continuellement en croissance, a rappelé M. Hoey.